COP16 Biodiversité : un tremplin mondial pour "faire la paix avec la nature"

La 6ème extinction de masse est bien en cours. En seulement 50 ans, la taille moyenne des populations d’animaux vertébrés sauvages a chuté de 73 %, selon le dernier rapport de l'ONG WWF. Face à cette situation, les États tentent de trouver des solutions collectivement.

C'est dans cette optique qu'ils se retrouvent à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 1er novembre, en Colombie pour la 16ème édition de la Conférence des parties (COP) sur la biodiversité.

Une COP ? C’est le rassemblement des pays qui ont signé un accord, ici la Convention sur la diversité biologique (CDB) en 1992. Cette 16ème conférence intervient à un moment critique pour le vivant. On attend donc les dirigeants politiques au tournant !

Mais quelles sont leurs ambitions pour cette nouvelle édition ?

Revenons d’abord deux ans plus tôt. La COP15 s’était terminée par la signature de l’accord international Kunming Montréal prévoyant 23 axes d’action. La COP16 a pour enjeu de faire un premier bilan. Au menu : retours sur les stratégies envoyées par les États, mise à jour des indicateurs de suivi et débat sur le rôle de la société civile et des collectivités.

Le résumé des grands enjeux :

. Quel financement pour la biodiversité ?

Après les promesses de financement pris lors de la COP 15, c’est l’heure d’un premier bilan. Alors qu’un nouveau fonds international y avait été créé pour à la protection de la biodiversité, il est déjà question d’en créer un nouveau pour palier à ses problèmes d’accessibilités. Par ailleurs, les pays développés s’étaient engagés à verser au moins 20 milliards de dollars par an d'ici 2025 aux pays les plus pauvres. En 2022, dernière année pour laquelle des données sont disponibles, il manquait 4,6 milliards de dollars pour atteindre cet objectif.

. Partage des richesses liées aux ressouces génétiques

La COP16 est aussi le dernier (ou presque) espoir pour concrétiser le projet d’accord qui établirait des règles et des mécanismes veillant à lutter contre le partage inégal des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques. Avec la numérisation des données, le cadre international est devenu obsolète pour réguler les formes de concurrence déloyale liées à l’extraction de ressources naturelles, comme les nombreuses moécules utilisées pour créer des médicaments ou cosmétiques.

. Garantir la "paix avec la nature"

Après la promesse faite de protéger 30% des terres et océans d’ici 2030, les ONG seront attentives au flou laissé sur la définition juridique de la “protection”, qui autorise le maintien d'activités destructrices dans les aires protégées. En appelant à faire la "paix avec la nature", la Colombie espère aussi garantir plus de droits pour les population autochtones, à la fois dépendantes et protectrices d'une grande partie de la biodiversité locale.

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Biodiversité : Les Etats tiennent-ils leurs promesses ?

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