44 016 espèces sont menacées d’extinction dans le monde en 2023
La liste s’allonge mais notre connaissance des espèces aussi. En 2023, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comptabilise 44 016 espèces menacées d’extinction dans le monde, 1 908 de plus que l’année dernière. Tour d'horizon des bonnes et mauvaises nouvelles de l'actualisation de la "Liste rouge".
La liste s’allonge mais notre connaissance des espèces aussi. En 2023, l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comptabilise 44 016 espèces menacées d’extinction dans le monde, 1 908 de plus que l’année dernière. Dans le même temps, l’inventaire recense 6 802 nouvelles espèces jusque-là non répertoriées à l’échelle mondiale. Cette mise à jour des données contient également la première évaluation mondiale complète des espèces de poissons d’eau douce. Résultat, un quart d’entre eux sont menacés d’extinction.
Pour parvenir à cette nouvelle “Liste rouge” sur l’état de conservation d’une partie des espèces végétales et animales, les experts attribuent à chacune une catégorie (vulnérable, en danger, en danger critique, etc.) qui mesure le risque d’extinction. Tour d’horizon des bonnes et mauvaises nouvelles de cette actualisation.
Coup de chaud pour les tortues
La Tortue verte (Chelonia mydas) subit de plein fouet le changement climatique. Elle est désormais classée “vulnérable” dans le Pacifique Est et “en danger d’extinction” dans le Pacifique Centre Sud selon la Liste rouge de l’UICN. Outre la pêche, cette espèce est particulièrement impactée par la hausse des températures et par l’élévation du niveau de la mer qui menace de noyer les jeunes tortues par exemple.
Le saumon ne voit pas la vie en rose
Jusqu’ici classé dans la catégorie “préoccupation mineure” de la Liste rouge de l’UICN, le Saumon de l’Atlantique (Salmo salar) est désormais “quasi menacé” d’extinction. Sa population a ainsi diminué de 23% entre 2006 et 2020. Il faut dire que les menaces qui pèsent sur lui sont nombreuses : pollution de l’eau, construction de barrages, hybridation des espèces, prolifération des espèces envahissantes…
Les forêts d’acajous sans dessus dessous
L’Acajou à grandes feuilles (Swietenia macrophylla) a vu ses effectifs diminuer de plus de moitié depuis 180 ans en Amérique centrale et en Amérique du Sud. L’espèce pourtant protégée, fait notamment l’objet d’abatages illégaux réguliers en raison de son caractère précieux. Elle passe en 2023 de la catégorie “vulnérable” à “en danger” d’extinction selon la Liste rouge de l’UICN.
Une bonne note pour les antilopes
Le Saïga (Saiga tatarica), une espèce d’antilope, jusqu’à peu classé “en danger critique” est relégué à la catégorie “quasi menacé” extinction. Une petite victoire pour cette espèce qui a subi différents épisodes de mortalité de masse entre 2011 et 2016, du fait d’épidémies mais aussi du braconnage. Espérons que le progrès ne soit pas de courte durée.
L’Oryx s’en va et puis revient
Victime du braconnage, l’Oryx algazelle (Oryx dammah) avait disparu à l’état sauvage à la fin du XXe siècle. Cette espèce d’antilope fait son grand retour dans la région du Sahel après la mise en place d’un projet de réintroduction. Elle passe ainsi du statut “éteint à l’état sauvage” à “en voie de disparition” sur la Liste rouge de l’UICN. Une succes story qui pourrait néanmoins être compromise par la crise climatique.